13 Juil Les applications e-commerce : un outil marketing
Le nouvel iPhone 4 s’est vendu à des millions d’exemplaires en quelques semaines, les marques de téléphonie mobile lancent leur propre boutique de téléchargement d’applications comme Samsung et son Bada, Google ouvre le développement d’applications aux plus novices avec « l’App inventor for Android». Les boutiques et les applications sont donc dans l’air du temps. Même les enseignes commerciales s’y mettent, et lancent leur application sur Smartphone. Pourtant cette démarche reste pour l’instant uniquement marketing car peu de consommateurs vont au bout d’une transaction en insérant leurs codes de carte bleue et en payant en ligne sur leur mobile.
Selon Laurent Thoumine, consultant chez Kurt Salmon, une application mobile « c’est forcément un plus en termes de communication ».
Stéphane Dubreuil, directeur associé sur les nouvelles technologies au cabinet Sia Conseils, ajoute même que « c’est très malin car, si c’est bien fait, cela touche immédiatement plusieurs milliers de possesseurs potentiellement »
Pourtant ces applications restent principalement informatives pour le client. « Il est évident qu’il va y avoir des applications bons plans, les soldes, les magasins où il faut aller, etc… », ajoute-t-il.
Le commerce mobile qui représente en France « moins de 1% du volume » des achats en ligne ne prendra tout de même pas la place de l’internet classique. « Vous êtes quand même sur un terminal de petite taille, avec des informations un peu plus faibles », note Stéphane Dubreuil.
Ces applications sont pour l’instant qu’« un investissement marketing » et non pas « un investissement de développement de chiffres d’affaires immédiat » commente Laurent Thoumine. La présence sur ce type de boutique en ligne permet à la marque de rajeunir son image, d’atteindre une cible plus jeune et moderne et d’être présent en permanence sur l’appareil du client grâce à son logo.
Jacques-Antoine Grangeon, président du site Venteprivee.com, qui vient de lancer son application en juin dernier, a engrangé 5.000 commandes en deux semaines. Il précise que ce type d’application propose plus un service qu’un canal de vente supplémentaire.
« Ce chiffre d’affaires, de toute manière, on l’aurait réalisé », relève-t-il. « C’est du service supplémentaire apporté au membre qui ne va pas être obligé de rentrer chez lui pour participer à une vente ».
Le président Sven Lung de Brandalley explique que les ventes sur iPhone « ne sont pas exceptionnelles au prorata du chiffres d’affaires, mais proviennent des meilleurs clients ».
Les applications sur Smartphones permettent donc aux enseignes d’être vues et surtout mémorisées. Le commerce sur mobile pourrait devenir « un outil extrêmement intéressant pour attirer des gens en magasin, notamment si vous le couplez avec de la géolocalisation », prévoit Marc Lolivier, délégué général de la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad).
Le consommateur pourrait recevoir des bons plans, des promos ou simplement des informations en fonction de sa position et de sa proximité d’une enseigne.
La prochaine démarche dans le m-commerce seront les applications de comparateurs de prix explique Laurent Thoumine. « On va voir émerger des applications qui permettront de scanner le produit -ça existe déjà aux Etats-Unis – et on pourra vous dire si, dans le magasin qui est 200 mètres plus loin, ce produit est moins cher ».
Source: TSR